Les conseils de Papa Quinqua : La mini-crise d'ado des 20 mois, c'est mignon

Ma petite minus de 20 mois croit qu'elle va me faire craquer avec ses crises de préadolescente prépréprépubère qui prétendent, à coups de cris et de pleurs, placer au centre des préoccupations mondiales l'avenir de Papoum ou un câlin avec Doudou. Alors même que, comme chaque citoyen bien élevé le sait, tous les regards sont tournés vers la candidature de Jean-François Copé à la primaire de la droite, et toutes les angoisses portées sur le parcours de la France à l'Euro 2016. Et d'une : les petits n'ont aucune conscience des priorités.

Surtout n'humiliez jamais votre enfant.
Respectez l'adversaire.
Ensuite, cet âge entre l'année et demi et les deux ans, dont on nous dit qu'il est dur à supporter par les parents car il est celui de l'affirmation de soi et d'un bon début de construction de la personnalité - d'où les exigences démesurées sur les bouts de pain à mâchonner et sur les genoux de papa-maman à squatter - me fait doucement sourire. Je le dis sans détour à tous les gamins de cet âge qui me lisent (et je suis sûr qu'ils sont nombreux, et ils m'ont peut-être déjà lu sur le même sujet il y a quelques mois mais je récidive car mine de rien ça commence à durer quand même) : c'est de la daube, votre crise. De la gnognote. Du menu fretin. Car vous n'avez pas encore connu la vraie crise d'ado. Celle qui déstabilise, celle qui fait mal à tout le monde, celle dont on ressort tous différents quand elle est passée.

Profitez, riez, faites les gros yeux 

Alors je ne vais pas y revenir, je me suis déjà assez épanché sur cette période de merde en parlant de mon grand fils. Allez voir sur ce blog un peu plus bas, vous trouverez de quoi rêver sur l'avenir de votre progéniture : difficile de trouver pire que ce que j'ai vécu. Mais au moins, je suis blindé. Et qu'on ne vienne pas me faire rire avec la pénibilité de s'occuper d'un marmot qui râle : c'est rien. Je vous jure, c'est rien ! Profitez ! Riez-en ! Faites les gros yeux pour qu'il ait peur ! Chatouillez-lui le menton, grattez-lui les oreilles, caressez-lui les cheveux pendant qu'il/elle braille parce qu'on lui interdit de jeter le rouleau de PQ dans les toilettes ! Parce qu'après, à 13 ou 14 ans, quand vous l'engueulerez parce qu'il a jeté par la fenêtre un paquet de frites surgelées qui se décompose lentement sur le toit des parkings en bas (je vous le dis, j'ai vécu des sacrées merdes), vous ne vous permettrez plus de lui gratter le menton.

Alors profitez de la vie. Un conseil, néanmoins : ne l'humiliez pas totalement. Respectez l'adversaire. Engueulez la marmaille comme elle le mérite quand elle fait une bêtise. Punissez à la hauteur de la faute, sans écraser l'être humain - car ne l'oublions pas, le tout-petit est aussi un être humain. Si, si. Par exemple l'autre jour la petite a enlevé sa couche pendant la sieste puis a fait pipi sur ses draps. Eh bien on a hurlé comme des hystéros. C'est tout. Depuis elle ne dort plus, elle a trop peur (1).

Bon faut que je vous laisse, j'ai de la pâte à modeler à désincruster du tapis, Tchoupie n'a pas le temps : elle est en train d'écraser la tête des poissons rouges avec les doigts. C'est si mignon à cet âge-là...

(1) Je déconne hein.

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