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Affichage des articles du 2014

Le pyjama de l'angoisse

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Il y a longtemps que je n'ai pas écrit mais là je ne peux plus me taire.  Et j'accuse !  J'accuse les inventeurs de pyjamas pour bébés ! Ces gens n'ont jamais eu de gamin. Et ne savent pas à quel point l'autorité du père est malmenée par l'habillage de poupon dans un truc pas pratique.  On sort super fier de l'épreuve du bain, avec maintien ferme mais périlleux de bébé dans l'eau. Aucune noyade ! Hourra ! Et après on s'attaque à revêtir l'objet central de notre amour. Et là, c'est la crise.  Le body : faut-il le glisser dans le dos du nourrisson pour le boutonner devant avec des pressions bizarrement réparties ? Ou l'enfiler par la tête et refermer au niveau de la couche ? Dans tous les cas, comment enfiler les bras potelés dans des manches ultra-slim ?! Grognements assurés.  Puis vient le test du pyjama. Et au même moment, celui du cri de la maman (qui regarde la scène, inquiète) : TU AS BIEN MIS LE COL DU BODY ?! Car bien sûr le col du

Mode de garde : la quête du Graal, le retour

Dans un mois et demi il faudra commencer la période d'habituation de ma choupette avec son assistante maternelle ou - ô miracle - avec la crêche.  Pour la crêche, on n'a pas à se faire trop de noeuds au neurones : y aura pas de place (voir mon post du 29 août). C'est logique, tous les bébés naissent en juin, pour arranger le coup à leurs parents pour qu'à la rentrée de septembre, seul moment où il y a des places qui se libèrent, les mamans puissent retourner au boulot sans soucis de garde.  Sauf que voilà : notre petite Adèle a eu l'extrême mauvais goût de naître en septembre. On ne lui avait pas expliqué, c'est notre grande faute.  Candidatures fantaisistes Bref tout ça pour dire qu'on a passé une annonce sur un site internet. Et que ça a débouché sur un rendez-vous avec une assistante maternelle mardi soir.  On a dû d'abord éliminer moulte candidates :  - celles qui n'avaient pas compris que nous cherchions dans un secteur d'un kilomètre autour

Hymne au 1er biberon du samedi matin

Jme leve enfin pour la gamine Dans le miroir j'ai mauvaise mine. Les biberons sont pleins de lait La gigoteuse a gigoté Il est 7 heures Adèle s'éveille  Adèle s'éveille La petite va s'rassasier Sur son papa dans l'canapé.  Mon traversin est soudain loin Mais juste après je le rejoins Il est 7h Adèle s'éveille Adèle s'éveille Le biberon est vite expédié Le rototo est éructé.  Dehors le jour n'est pas levé Il est temps de se recoucher... Il est 7h Adèle s'éveille Il est 7h Mais je n'ai plus sommeil...  

J+22 : Le blues du biberon de 3 h

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Mon petit bout d'choux est adorable, elle a maintenant tout juste trois semaines, elle grandit et change de tête quasiment tous les jours, ça fait défiler le temps à une vitesse grand V. Elle ne se réveille plus qu'une fois dans la nuit noire, entre 2 heures et 4 heures du matin. Sinon c'est fin de soirée puis petit matin genre 6 heures. Elle sourit de plus en plus, et pas seulement quand son estomac lui fait plaisir. Enfin j'y crois... Bref, une adorable petite fille. Mais la nuit, ah la nuit... Parfois, à 3 heures du matin, malgré les insomnies qui me frappent depuis presque tout petit, oui c'est dur. Car l'insomnie, c'est moi (ou mon cerveau) qui la choisit. Le réveil pour le biberon : c'est elle, et ça ne coïncide pas toujours. La nuit dernière, après le bib, pendant que j'attendais qu'elle fasse son traditionnel rototo sur mon épaule, j'ai pensé aux paroles d'un blues. Le blues du biberon de 3 h du mat'. Reste à lui trouver la

J+12 : "Je maîtrise le ballon, je vais droit au but" (interview exclusive)

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- Alors cher et heureux Papa Quinqua, à J+12, quel premier bilan tirez-vous de cette expérience fabuleuse d'une nouvelle paternité ? - Oui merci de me donner la parole, d'autant que je suis sur mon blog alors je fais à peu près ce que je veux. Mon premier bilan est globalement positif. Je dirais que grâce au travail d'équipe avec ma Mie et mes grands gamins, le match s'annonçait dès le début assez cadré et rassurant. Cela faisait certes longtemps que j'avais raccroché les crampons, mais j'ai retrouvé rapidement les sensations sur le terrain, et je pense que cela a rassuré et motivé mes coéquipiers. Les réflexes sont vites revenus, que ce soit dans la pratique de l'encouchage (NDLR : "Nettoyer les dégâts et mettre une couche au bébé") ou du couchage (NDLR : "Mettre une couche au bébé puis le mettre au lit"), ceci dit sans mauvais jeu de mots. Pour le reste, j'essaye de faire passer la sérénité dans le stade. - Et comment a réag

J+6 : Où mes grands enfants me rappellent que je suis papa de trois gamins

Ma petite Adèle a déjà changé depuis sa naissance. Oui je sais, c'est ce que tout le monde peut constater, ça change tous les jours surtout au début, je me suis sans doute déjà dit la même chose il y a 17 et 21 ans pour mes premiers enfants, mais d'abord c'est loin, et de toute façon moi ça m'émerveille. C'était une petite crevette à la naissance, ses gestes étaient complètement désordonnés, ses yeux avaient du mal à s'ouvrir et à fixer... Aujourd'hui elle est élégante dans sa petite robe, son visage est beau et tout lisse (un peu la peau sèche quand même), ses gestes restent désordonnés mais elle a découvert son pouce tout à l'heure, et son regard vous fixe dans les yeux et vous dévisage, histoire de bien se souvenir de vous... Elle pleure quand elle a faim, quand elle a la couche sale, quand elle veut faire un câlin. Bref elle s'exprime. C'est assez fantastique un bébé. Même si cette nuit j'étais super nazebroque et que par moments, je lui

J+1 : Adèle est là !

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C'est derrière cette porte que tout s'est passé !  Neuf mois d'attente, de maturation, d'espoirs, d'inquiétudes, de frissons, de rêves... de vie, quoi ! Et hier soir, à 20h50, notre petite Adèle est née. Depuis minuit entre samedi et dimanche, ma Mie avait des contractions, irrégulières certes, mais toutes les demi-heures ça perturbe. La journée de dimanche s'est passée à attendre la contraction suivante, à s'asseoir sur un ballon pour calmer les douleurs, à regarder des séries sur l'ordinateur pour passer le temps... Rapidement on s'est dit que le soir on irait aux urgences de la maternité pour au moins savoir si tout allait bien pour le futur bébé. Dimanche 22h : allez, on y va. A la maternité, tous les examens sont faits... Il y a des contractions mais il faut attendre. A minuit, on nous conseille d'aller se promener pendant une heure trente. On part sur les rues de Paris, entre Port Royal et Montparnasse. Une balade entrecoupée d'ar

J-16 : Pour l'égalité républicaine, bébés, naissez en juin !

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Une seule tête, une seule paire d'oreilles, tout le monde au même rythme ! C'est comme ça en France : sous prétexte d'égalité républicaine, il faut que tout le monde soit au même niveau au même moment dans la vie. Entendons-nous bien : je suis pour l'égalité comme objectif politique. Celle qui permet de donner à chacun sa chance de pouvoir s'épanouir dans la vie, celle qui permet de s'arracher d'un parcours de vie trop "promis" (à toi la voie royale si tu es de bonne famille, à toi l'impasse si tu es de basse extraction), celle qui ne laisse pas les pouvoirs et les avantages à quelque caste que ce soit. Bref, celle qui rime avec émancipation. Mais l'égalité comme dogme, celle qu'on nomme l'égalitarisme, non. L'égalitarisme ? Allez, quelques exemples : tu dois marcher à 1 an, parler à 18 mois, savoir lire à 5 ans (et pourquoi pas 4 ans), tu dois être nickel pour écrire, lire, compter à 11 ans (sinon les profs de collège ne

J-24 : Quelques pages web sur les quinquas qui (re)deviennent papas

L'heure approche, d'ici quelques petites semaines, ça y est, je ferai partie des quelque petits pourcents de quinquas (ou presque) qui (re)deviennent papas. Du coup j'ai relu quelques pages que j'avais trouvées sur internet pour me poser les bonnes questions (et pas celles imposées par le "qu'en dira-t-on") avant d'être sûr d'être prêt à me (nous) relancer dans l'aventure. Sur Enceinte.com : "Devenir papa à 50 ans" . Intéressant. Sur Babycenter : "Etre papa à 50 ans" . Pas mal. Sur Famili : "Devenir père après 50 ans, tout ce qu'il faut savoir" . Dossier assez complet, avec témoignages. Par contre les arguments du genre "Jean Réno ou Sarkozy sont bien redevenus papas sur le tard", je m'en tape. Je ne suis ni une star du ciné, ni de la politique, ni une star de rien d'ailleurs ! Un article dans l'Express : "Ces papas en âge d'être papys" . Un autre dans Le Figaro :

J-33 : Ça sent la dernière ligne droite

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Eh bien je vous avoue que maintenant, tout le monde (enfin, ma mie et moi) a hâte qu'arrive la conclusion de ces presque 9 mois de maturation. Ma mie n'en peut plus, elle est fatiguée, son ventre lui pèse, et en plus elle a du mal à digérer le fer qu'elle prend en cachets pour compenser son anémie, du coup elle passe son temps aux toilettes, c'est chouette. Et la petite, dans le ventre, on sent bien qu'elle a envie de se dégourdir les jambes, vu le nombre d'étirements qui font apparaître des bosses à la surface de la peau. Hier c'était une des dernières visites de la sage-femme à la maternité, un nouveau rendez-vous a été pris le 5 septembre pour une ultime visite, si rien ne s'est produit d'ici là. La date théorique de naissance a été fixée au 14 septembre (nous on était restés sur le 13, allez savoir pourquoi), et la date limite (où la naissance sera déclenchée) le 19 (et non le 18 comme on avait cru comprendre, allez savoir pourquoi itou, de to

J-36 : Le temps ne fait rien à l'affaire...

Finalement je me faisais toute une histoire, une inquiétude, parfois quelques angoisses, à me dire que j'allais être un "vieux papa". En vrac je me disais : - "Les Gens" vont dire que c'est de la folie. Le bon vieux regard de la "normalité". Le "Qu'en dira-t-on"... Mais finalement, à part quelques pisse-froid, ça n'a l'air de choquer personne, ou alors on ne me dit rien et c'est très bien, ou alors on me lance quelques petites vannes genre "Ah les bons souvenirs des coulures de gerbe de bébé sur la chemise !". Mais rien de bien méchant. Et puis sinon, je les emmerde. - Mes parents vont penser que c'est de la folie. Eux qui ont été grands-parents au moment où je redeviens papa. Finalement ils s'y intéressent, ils attendent aussi la naissance, ils se proposent de garder la petite quand il y aura besoin, bref ils sont charmants. - Mes enfants vont mal le vivre. Pas totalement faux pour ma fille (20 ans) q

J-40 : Non, c'était pas mieux avant

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Avant-hier, ma mie et moi avons revu la sage-femme tous les deux. Enfin, tous les deux, plus une future maman, plus un couple de futurs parents. Objet de la mini-conférence : les soins à apporter au bébé juste après la naissance. Moi qui pensais qu'il suffisait que la maman soit là et qu'elle s'occupait de tout (comme ma maman), eh bien non, amis lecteurs masculins : même le gars doit faire quelque chose, ça fait partie des avancées sociales, comme les congés payés, la résidence secondaire ou la Box avec 250 chaînes de télé. Je fais de l'ironie pour déconner, je le précise aux bas du front qui me liraient. Donc nous étions cinq à cette réunion d'info. J'étais le vieux du groupe, mais il faut assumer. L'autre futur papa avait l'air bien jeune, c'est là que je me dis que j'ai pris quelques années quand même. En tout cas il était bien poli ce petit jeune, il approuvait toutes mes questions, et riait même à mes quelques conneries que j'aime dé

J-49 : J'aime ce temps qu'on prend...

Ce qu'il y a de bien en ce moment, c'est que ma mie marche lentement. Avec son gros ventre plein du futur Titi, elle marche en se dandinant, en se tenant, et moi à côté je ralentis le pas pour rester avec elle, et je prends mon temps. Le temps de papoter tranquillement, de regarder les bas-côtés où l'herbe et les fleurs penchent sous le vent, de s'arrêter parler aux habitants, d'admirer les vitrines des magasins de vêtements... J'aime bien ce temps qu'on prend, imposé par notre enfant. Est-ce qu'on le prend, ce temps, finalement ? Ou est-ce qu'il nous est donné par le futur bébé ? En tout cas profitons-en ! 

J-51 : Vingt ans après, les temps ont bien changé ma bonne dame !

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L'autre jour, la sage-femme disait en fin de séance que les choses avaient beaucoup évolué depuis vingt ans concernant l'accueil des futurs papas à la maternité. Grosso modo, quand mes enfants sont nés, il y a 17 et 20 ans, le papa était toléré dans la salle d'accouchement, au pire parce qu'il fallait bien sacrifier à la mode du "papa concerné", au mieux parce que après tout, on n'allait pas contrarier la remise en cause progressive du modèle patriarcal ancestral où le mec n'avait pas à s'occuper d'une affaire éminemment féminine. Du coup, le futur père devait se mettre dans un coin de la salle, près de sa compagne certes, mais surtout ne pas bouger, ne rien dire, et a fortiori ne pas tomber dans les pommes. Aujourd'hui les choses ont changé, et en bien : on a enfin compris qu'un papa présent et bien intégré dans le processus de naissance, ne pouvait que faire du bien à la future maman dans son travail d'accouchement et ses suites.

J-53 : On prend le vert. Et la mer(e).

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Non seulement ça fait six mois que je n'ai pas pris de vacances, mais avec ma mie on ne s'est pas beaucoup déplacés, à part quelques sauts de puces chez ses parents en Normandie, ce qui n'est déjà pas si mal. Là aujourd'hui, enfin on est partis. Loins : au moins... pfff... 350 km ! Le truc de dingue. Oui ok, il ne faut pas aller trop loin dans la dernière ligne droite de la grossesse. Mais on a considéré que ce n'était pas la dernière ligne droite. Et qu'il y en avait une vraie, de ligne droite : en août, et pas avant. Et toc. La petite n'a qu'à bien se tenir. Donc on est partis vers Anceny. Pratiquer le repos essentiellement. Mais aussi bien sûr un peu de visite. On a loué un petit bungalow sur un mini-village de... ben de bungalows. Au vert. Tranquille. Avec très peu de voisinage. Des arbres, de l'herbe, un petit étang à côté... Ca tombe bien que tout soit prêt pour le calme et la volupté, car ma mie est assez fatiguée. Il faut dire que la pet

J-55 : Préparation à la naissance avec un bébé et des os

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Tout à l'heure j'ai accompagné ma mie à un rendez-vous avec la sage-femme pour un cours de préparation à l'accouchement. Ma mie m'avait dit "mais si, faut que tu viennes, la sage-femme elle l'a dit, et puis tu ne seras pas le seul papa, il y en aura d'autres, et puis il faut bien que tu te prépares aussi". N'écoutant que les valeurs d'égalité et d'antimachisme que pôpa et môman m'avaient inculquées, et repoussant fermement ce sentiment de "déjà savoir" sous prétexte que j'ai déjà vécu ça deux fois (lire mon post d'hier), je répondis sur le champ : "Tu es sûre ? Bon ok." Je m'imaginais déjà comme dans les films, accroupi près de ma mie allongée sur une carpette, lui touchant le ventre pour faire une partie de ping-pong avec bébé, susurrant des mots doux ou des berceuses pour le calmer, faisant planer des ondes positives par des tours de passe-passe manuels, bref, tous les trucs que personne n'oserait

J-57 : passé/présent, ce qui change sauf l'essentiel

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En septembre, peut-être avant (fin août), je serai papa pour la 3e fois. Pour ma compagne, c'est une première. Elle, s'abreuve de livres, guides, sites internet spécialisés, pour apprendre, se rassurer, anticiper. Moi, je fais genre "je sais, je sais"... Le gars qui a vécu. Pas blasé, non, car j'attends avec super impatience l'arrivée de la divine enfant, je suis déjà gâteux à m'imaginer gâteux devant sa frimousse, à faire "coucou c'est papa, qu'est-ce que tu me racontes aujourd'hui  ?", en espérant qu'elle me fasse arheu arheu dès les premières minutes.  Non, simplement le gars qui a tout vécu tous les âges de ces enfants qui nous émerveillent et qui nous stressent souvent aussi.  ALORS QUE ! Calmons-nous : Alors que... Franchement ça fait 17 et 20 ans que j'ai eu l'expérience d'être papa d'enfant en bas âge. Et que les temps ont changé ma bonne dame.  D'abord j'ai pris 20 ans dans la tronche. Et bien que

J - 69 Deux chocs psychologiques à attendre ?

Au moment où ma fille va naître - sans doute vers le 13 septembre - mon autre fille, celle qui va avoir 21 ans en fin d'année, partira à Rennes pour vivre sa vie en autonome. Elle habite actuellement chez sa mère à un kilomètre de chez moi, près de Paris, et je la vois au moins une fois par semaine. Bref, ça va me faire bizarre de la voir "partir". Et de voir arriver, presque en même temps, une autre demoiselle dans ma vie. S'il y a au moins une particularité pour les "papas quinquas", c'est bien le choc des générations qu'on produit, avec bébé et jeune femme au même niveau filial. Du coup vais-je être plus troublé par le départ de ma fille qui prend son envol car elle sait être autonome (l'objectif de tout père qui se respecte !) ou par la naissance de ma fille, que je devrais accompagner vers l'autonomie au fil des ans ? Suspense. Je ne me rends pas compte encore. Mais ça ne peut pas être anodin. Ça risque de s'emmêler dans ma tête. Mai

J - 102 La visite de la maternité, comme si c'était le D Day

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J'allais complètement oublier de vous raconter la visite de la maternité. Pour être précis : Port Royal, à Paris. La plus grosse fabrique de bébés en France, à ce qu'il paraît. La visite a eu lieu il y a deux ou trois semaines, et je me rends compte que je n'en ai pas causé ici. On arrive, quelques futures mamans attendent dans un coin de la grande entrée. Avec certaines d'entre elles, des papas. Deux, pour être précis. Avec moi ça fait trois. Je vois que l'un d'eux doit avoir une petite quarantaine, ouf je ne suis pas le seul senior.  Arrive une sage-femme, notre guide. Une qui respire l'expérience, la voix ferme de celle qui en a vu dans la vie - et qui en a accompagné dans la naissance ! - mais en même temps rassurante, de celle qui a apaisé tant de femmes dans les heures précédant et pendant l'accouchement. D'ailleurs elle nous dit que la semaine prochaine - donc c'est fait, depuis - elle est en retraite. "Ca va vous manquer !" ose

J-111. A mon âge... "de l'inconscience"?

Finalement j'ai fini par les trouver, ces gens pour qui franchement, à mon âge, refaire un enfant... C'était hier soir, à table, avec des "collègues de stage", au cours d'une formation loin de nos foyers familiaux respectifs (en l'occurrence je suis au Havre). Nous devisions gaiement de progénitures, d'éducation, de nos expériences en matière de petits ou jeunes chieurs. Autour de la table un syndicaliste cadre, une prof d'économie, une chef d'entreprise et un hait fonctionnaire, tous dans la petite quarantaine. Quand v'là que je dis que je vais pouvoir comparer les gosses de maintenant avec ceux d'il y a 10, 20 ans ou plus puisque je vais de nouveau être popa en septembre! Et là... Silence... "Ah ouais?" dit timidement la prof.  "Ah je ne pourrais pas me remettre dans les couches", dit nettement le fonctionnaire, le ton bien dégoûté.  "C'est une folie ou de l'inconscience?" dit le syndicaliste, sur un

J-112. On l'appellera Calamity Jane si on veut !

Je me souviens qu'avant la naissance de ma première fille il y a un peu plus de 20 ans, mes parents s'interrogeaient devant nous au sujet du prénom qu'on allait donner au futur bébé. On ne disait rien, ça devait être la surprise (y compris le sexe d'ailleurs car on ne voulait pas savoir). Et paf, mon père : "En tout cas ne l'appelez pas Victor, c'était le prénom de mon grand-père, que ses parents lui avaient donné en l'honneur de la 'victoire' française face aux Allemands, c'est chargé de haine, gnagnagnagna..." Pas de bol, c'était le prénom qu'on avait choisi si c'était un garçon, tout simplement parce que ça nous plaisait. Ce fut une fille, la chose était réglée.  Trois ans plus tard, on évita la discussion sur les prénoms, et on fit bien : ce fut un garçon, que nous prénommâmes (ouhla, je m'aventure sur du passé simple pas simple) Jules. Effroi de ma grand-mère : "Non, mais en vrai c'est quoi son prénom

J-124. Penser à janvier 2015...

Taux d'effort de 0,06% multiplié par la moyenne des revenus mensuels, le tout fonction du nombre d'heure hebdomadaire... Mais est-ce mieux que le taux horaire en euros fois le nombre d'heure par semaine avec 10% de congés payés mais avec réductions fiscales à la clé et aides de la CAF si le taux horaires ne dépasse pas x,yy€... Aaargh! Avec ma mie on s'est mis à comparer : vaut-il mieux la crèche ou l'assistante maternelle? Et quand je dis crèche : collective ou familiale (c'est pas le même taux d'effort!) ? Financièrement, c'est quoi le mieux? Mais avant tout, pour notre future titine, il vaut mieux une ass' mat' qui la poupougne - ou pas - et plus souple en horaires ? Ou une crèche où elle sera plus noyée dans la masse des autres poupons, mais où elle apprendra la socialisation plus vite?  Quelle angoisse, quel stress amis lecteurs! Mais quelle après-midi psychologico-financière avons-nous passée, à débattre comme des fous de l'intérêt de t

J-136. Vive le malaise vagal !

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Oui je sais c'est n'importe quoi. Vive le malaise vagal... Mais comprenez-moi bien : je ne dis pas "Vive tous les malaises vagaux, de France, d'Europe et du Monde, subis par toute la populace !" Non, seulement "Vive LE malaise vagal". Celui de ma Mie. Car celui qu'elle a attrapé (oui je sais on n'attrape pas un malaise, mais j'écris ce que je veux) hier matin, dans le métro, finit bien. Même très bien. Ok certes j'ai dû repartir du taf quasiment quand j'y suis arrivé, appelé en urgence par ma compagne en perdition sur le quai de Saint-Michel. Mais je ne jouerai pas au rustre, genre "mais c'est quoi ça, elle pouvait pas avoir un malaise à un autre moment ?". D'autant que je buvais un café avec les collègues. Un quart d'heure plus tard, tel un Superman virevoltant dans le métro, j'étais à ses côtés, rassurant, câlinant, le ton de la voix calme, tel un sage du haut de mon grand âge, tandis que ma compagne m

Jeudi 24 avril. J-141. Je couve ou quoi ?!

Ça fait deux ou trois semaines que je grossis. J'en suis sûr, je le sens, je me sens, bref je grossis. C'est simple, depuis que ma mie a un ventre qui ne laisse plus planer le moindre doute sur l'arrivée d'une créature humaine dans les mois qui viennent, j'enfle. Quel rapport? Quel lien de cause à effet ? Car je suis un malin : je subodore le rapport ! J'ai fait psycho, moi, m'sieurs-dames ! Je regarde dans les dizaines de livres sur la grossesse que ma mie a acheté, je google, j'écoute, je podcaste, je téléphone-sonne, j'encyclopédise, j'interroge ! La couvade. Oui, je me tape une couvade. Le truc qui porte un nom d'instinct animal, qui fleure bon la campagne, qui renifle le bon grain et l'ivraie.  Sauf que... Sauf que je ne prends pas un gramme. Ma balance est formelle, je reste fixé depuis des mois au poids athlétique de 78 kg (pour 1m77). Rien, que pouic, pas d'excès pondéral, pas de mauvaise graisse...  Alors quoi ? Ben je ne sai

Jeudi 17 avril 2014. J-148. Ça grossit sérieux et selon les spécialistes ce sera...

Alors que je viens de fêter pas plus tard qu'hier les 17 ans de mon "petit dernier", le ventre de la maman de mon "petit prochain" grossit de plus en plus. Nettement, c'est visible, et ça ne fait plus ventre de buveuse de bière... ;) Pour ses collègues c'est sûr, ce sera un garçon. Sur la foi de l'arrondi du ventre. Voilà voilà... N'importe quoi. Non pas que ça ne peut pas être un garçon, et d'ailleurs ça me ferait plaisir. Mais l'arrondi du ventre... Car un garçon s'enroulerait mieux autour du ventre de môman... Et puis quoi encore. Bref, on verra. Garçon ou fille, je suis content. Et pendant ce temps Un nouveau gouvernement sous Hollande, dirigé par Manuel Valls. Il y a un temps correct et même beau, pourvu que ça dure.

Jeudi 3 avril. J-162. Le bébé bouge, ça devient bien concret !

A y est, ma Dame me dit qu'elle a des sortes de petites trucs qui bougent dans son ventre, enfin elle traduit ça par des mouvements, parce qu'elle hésite avec des gargouillis d'estomac. Mais ça se reproduit, encore et encore. Donc il y a quelqu'un qui bouge dans son ventre ! Faut dire qu'elle s'arrondit, la petite dame. Et moi je n'ai pas d'autre moyen de réaliser que de l'entendre dire "oh, on dirait que ça bouge !" Moi, je n'ai pu faire que reconnaître l'enfant par anticipation auprès de la mairie. Un truc bien administratif, rien de très émotif. Mais quand même, il existe par rapport à moi, la société saura que c'est moi son père ! Et ça, c'est super important, il existe pour de bon, vis-à-vis de moi, de sa maman, mais aussi au regard de la société. Mon Pépin, mon Titi, ton papa est là, comme il est là pour tes grands frère et soeur. Je t'attends, tout est prêt, enfin presque parce qu'il faut repeindre ta chambre,

Jeudi 27 mars 2014. J-169. Baby shower : je ne connaissais pas

Et vlan, voilà qu'une copine de ma compagne lui dit qu'elle va organiser un "baby shower". Et là grosse angoisse : qu'est-ce que je vais faire au milieu de ses copines, avant la naissance, qui vont nous apporter des cadeaux pour un bébé qui n'est pas encore né ? Sur le principe j'ai un peu de mal, sans être superstitieux, avec les fêtes avant terme. Mais en plus je ne suis pas à l'aise avec ses amis qui ont 15 ou 20 ans de moins. Je me sens comme un extra-terrestre, un vieillard, une pièce non seulement rapportée mais incongrue... Non, je ne suis pas encore tout à fait à l'aise avec l'écart d'âge, je dois avouer. Quand soudain elle me dit "Mais la tradition, c'est que le futur papa n'y est pas". Aaaaaaah ! ouf... Alors mes principes se relâchent, "tu fais comme tu veux", "où tu veux" (d'ailleurs oui, où ? à la maison s'il y a du monde ça va être l'enfer, sinon en Normandie chez ses parents,

Mercredi 19 mars 2014. J-177. Premiers réveils la nuit...

D'abord un oubli de taille : dans le titre, le "J-x" ne correspond qu'à la date théorique de naissance du bambin, le 14 septembre. Il va de soi que ce sera avant ou après, la nature fera son office ! Ma compagne est fatiguée. Moi j'essaye de dormir, mais j'ai des nuits pleines de somnolences plutôt que de sommeil. Je ne me sens pas spécialement angoissé pour l'instant pourtant. Mais ça doit travailler, là-haut, dans l'inconscient... Pas angoissé, mais quand même, des fois ça fait flipper, quand la future maman se plaint d'avoir mal au bas du ventre. Est-il toujours vivant ? A-t-il mal ? De tout cela, je ne me souviens plus, des premières fois. Et puis là, depuis deux jours (deux nuits !) ma compagne a attrapé une gastro. Pas cool car elle ne peut pas prendre de médicaments. Donc arrêtée toute la semaine en attendant que ça passe. La nuit avant-dernière a été bien agitée. Surtout pour elle, parce que moi j'ai eu du mal à me réveiller pour la

Dimanche 16 mars - J-180. Un peu de recul

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Maintenant que tout le monde est au courant, c'est parti, il faut voir les choses concrètes. D'abord les prénoms. On a quelques idées, évidemment on en connaît déjà qui s'appellent comme ci ou comme ça, mais à moins d'être un ermite, on connaît un peu de monde, et tout ce monde est affublé d'un prénom figurez-vous ma bonne dame. Moi, de mon temps... Justement, de mon temps (enfin, celui de la naissance de mes enfants), il y avait des choses pas pareil que maintenant. A l'échographie par exemple, on peut aujourd'hui mesurer la "clarté nucale" , petit espace au niveau du coup du futur bébé, que plus il est gros plus il y a de risques qu'il soit trisomique. Le futur bébé a une clarté nucale "normale", donc a priori tout va bien. Cet examen n'existait pas il y a une petite vingtaine d'années. Il y a aussi les analyses d'urine quasi-quotidienne pour la future maman. Oui, il faut pisser sur une bandelette, comme ça on sait tou

Samedi 8 mars 2014. J-188. Les annonces sont faites. Ouf.

Toutes les annonces (principales) sont faites. Les parents ? Cool, ils étaient contents. Les copains ? Contents, champagne. Les collègues ? Réactions chaleureuses. Finalement, on se fait des idées, on se prépare au pire et le meilleur arrive. En revanche les enfants, plus mitigé. Normal, ils ont déjà assez morflé avec ma séparation d'avec leur mère, et ils ont l'impression qu'il s'agit là encore d'une forme de rupture avec eux, qu'ils vont passer au second plan, alors qu'ils ont encore besoin de moi. Je les ai rassuré, j'espère qu'ils ont bien compris que rien n'enlèvera ni n'atténuera l'amour que je leur porte. En début de semaine, avec ma compagne, on a commencé à regarder les prénoms. Quelques-uns ont retenu notre attention, en regardant le calendrier tout simplement, ou les naissances sur le magazine de la ville. A suivre, on a encore le temps de réfléchir. Son ventre commence à s'arrondir. Ca fait bizarre, ça paraît encore lo

Samedi 1er mars. J-195. L'annonce aux futurs grands-parents maternels

Ma compagne a bientôt 32 ans. L'âge "normal" pour annoncer un futur enfant. Ses parents sont bien sûr heureux. Ils "n'y croyaient plus", ou se disaient qu'on essayait "mais que ça ne marchait pas". Ca arrive à tout le monde c'est vrai hélas, mais je prends ça aussi un peu pour moi, "à mon âge", "ça risque de marcher moins bien"... Mais tout cela est la partie la moins angoissante. Demain, je vais l'annoncer à mes enfants (17 et 20 ans) puis à mes parents. Et là, je ne sais pas à quoi m'attendre. Les enfants sont grands, ils peuvent comprendre, mais je crains qu'ils se disent qu'ils vont passer au second plan. Ce n'est pas tout à fait faux, et c'est d'ailleurs le cas de toute arrivée dans une famille : les grands frères ou soeurs ne voient pas toujours ça d'un bon oeil. Quel que soit l'âge, la jalousie sera bien là. Mais en même temps ils sont grands, justement, et peuvent relativiser

Mercredi 26 février 2014. J - 198. La première échographie

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Sur les murs de Port Royal.  Nous avons rendez-vous à Port Royal à 8h30 pour la première échographie. Il fait frais mais les rues sont calmes. On passe devant la crèche, à deux pas de chez nous, avec l'espoir qu'une place puisse être trouvée pour le futur bébé. Isabelle produit quelques petits rototos, c'est normal il paraît. On prend le métro à Mairie de Montrouge, on descend à Denfert, on prend le 38 et on descend à Port Royal. A une centaine de mètres, c'est l'entrée de la partie "consultations" de la maternité. Le bâtiment est relativement neuf, en tout cas il n'existait pas, je crois, quand mes deux premiers enfants sont nés, également à Port Royal, il y a 17 et 20 ans. Sur les murs, des banderoles "Sages femmes en grève". Ca commence bien... Salle d'attente Y'a quelque chose, non ? On arrive avec une demi-heure d'avance, on attend, on papote, l'échographe vient nous chercher, très gentille. Et la séance té