Contre la papa-ranoïa, profiter du présent

Son premier "tableau-herbier". Un grand moment de fierté. 

Dans un an, ma petite Tchoupie ira à l'école. C'est l'époque où, à en croire les rares articles de journaux qui traitent des papas quinquas, l'enfant va commencer à se rendre compte que son père "fait" beaucoup plus vieux que les autres. Qu'il n'est pas pareil. Et que c'est là qu'il va - que je vais - commencer à sentir "l'anomalie" de son/mon âge.

Pourtant j'ai fini par me faire à la situation "non-conforme". Il est vrai que ma petite Tchoupie me fait oublier mon âge : je suis  son papa, point-barre. Ma Mie aussi me fait oublier nos 17 ans d'écart. A aucun moment je n'ai l'impression qu'elle me prend pour le patriarche. 


Regards interrogatifs
Mais, paranoïa ou pas, je ne peux m'empêcher, par moment, de voir dans le regard des passants que l'on croise, une forme d'étonnement au mieux, de rejet au pire. Certes, la petite est blonde bouclée aux yeux bleus, alors que ma Mie est brune, moi châtain, et tous les deux sommes marrons des yeux. Cela peut, je le conçois, susciter des regards interrogatifs quand on se balade avec elle. Mais quand les regards sont chargés de sentiments non-positifs quand on se balade tous les deux, là je me dis qu'il y a un truc. Et pourtant, je me soigne, je prend soin de moi, je fais du sport, je n'ai pas la bedaine de l'âge mûr...

Alors ok bien sûr, je m'en fous. Tant qu'on ne me traite pas de pervers. Ou de grand-père de ma petite. Je m'en foutrai moins quand ce sera cette dernière qui me regardera un jour d'un air dégoûté, ou chargé de reproches parce que je me fais remarquer avec mes quelques cheveux blancs (je n'en ai pas tant que ça, j'vous jure !) à la sortie de l'école. 

En attendant, je profite. Je joue, je lis avec elle tant que ma vue n'est pas complètement naze, je fais la bagarre ou des câlins tant que mon corps n'est pas fatigué, je m'extasie devant sa beauté tant que mon coeur continue de battre. La suite... eh bien ce sera plus tard. 

Commentaires

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  2. Bonjour,
    Je regrette que vous n'écriviez plus depuis 10/2016. Reprenez !...
    Ça y est j'ai passé les 60 (voir mon dernier tweet photo Lucie et moi).
    Lucie a aujourd'hui 8 1/2 et Martin, 11 ! J'ai aussi un aîné de 27 ans (que je coach au plan Pro, un délice), qui donnerait sa vie pour son frère et sa petite soeur de mamans différentes ! Et ... Divorcé de la seconde Maman suis au chômage (cadre Sales & Digital Mktg), je cherche un job @ Bordeaux où j'ai déménagé ma petite famille il y a 8 ans. Pas de regret même si ceci m'a coûté mon couple. Bref ... Je cumule, n'est-ce pas ?
    Pourtant ... tt va bien avec mes deux petits, si ce n'est que je passe 60% de mon temps à Paris (Jobs ponctuels de transition obligent).
    Pourtant tout se passe bien mis à part la terrible souffrance de part et d'autre de cette séparation.
    Mais, ils nourrissent mon énergie et, sont fiers du combat que je mène car, avec des mots choisis, je leur dis tout.
    La Maman, bonne Maman mais aimant les "Grosses berlines allemandes" et les héritiers bordelais qui les possèdent, leur propose un niveau de vie qui est (pour l'instant) hors de ma portée.
    Cette Maman n'est pas "vénale", elle a un besoin aiguë de sécurité !!! Lorsque, alors âgée de 22 ans que moi, j'étais dirigeant français d'une Start Up US. Lorsqu'elle m'a quitté, je venais de créer ma boîte et ... roulais en "Citroën C4 Picasso". On peut la comprendre, et malgré tout les maux vécus, continuer de la respecter car elle est la "Maman", "Pire chose de ma vie, qui m'a donné le meilleur" !
    Mais revenons à mes enfants qui ... à la sortie de l'école ou collège, dans les fêtes d'anniversaire, etc., sont fiers de moi et "m'exposent" à leur amis comme un "trophée" !
    J'ai, douloureusement, sans cesse à l'esprit d'être pris pour le Grand-Père mais, je dois admettre que je rends un peu jaloux les papas trentenaires ou quadras, qui bien entendu restent réfractaires à l'ensemble des bouleversements sociétaux! Surtout au sein de la bourgeoisie bordelaise !
    Voilà je voulais juste témoigner que malgré l'apparence de situations pour le moins iconoclastes et ... très difficiles, les enfants m'aident et lorsque nous sommes ensemble "ils restent accrochés à moi comme des moules sur leur rochers".
    Tout le temps, j'ai peur ! Tout le temps, ils me rassurent !
    Ils sont vraiment, assurément, un "Élixir de Jouvence" !
    Écrivez, je vous suis !
    A bientôt.
    Philippe

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