Une gamine bien rangée


Ma gamine aura trois ans en septembre. Et si elle est aussi obsessionnelle sur le rangement dans quinze ans qu'aujourd'hui, elle va vraiment emmerder son mec (ou sa nana). Je dis dans quinze ans parce que ma fille restera amoureuse de son seul papa toute sa vie, mais j'aurai une tolérance pour un peu de partage à partir de sa majorité. De toute façon je n'aurai légalement pas le choix (1).

En attendant, il faut se farcir l'attitude irréverencieuse de mademoiselle, qui ferme les placards que je laisse ouverts si je veux d'abord, qui aligne proprement contre le mur de l'entrée ses deux chaussons que je viens de lui retirer pour la chausser de ses sabots avant de sortir (2), qui suspend le torchon de la cuisine bien à plat sur la barre d'ouverture des tiroirs du meuble bas alors que je le laisse traîner en chiffon pour occuper sa mère (3).

Profites-en, ça va pas durer !
Non mais sérieux, elle fait vraiment ça, et je trouve ça bizarre alors que ma Mie et moi ne sommes pas vraiment très méticuleux sur le rangement, ou alors vraiment de temps en temps quand on n'arrive plus à se frayer un chemin dans l'appart. 
Comme quoi les enfants ne sont pas les purs produits de l'éducation de leurs parents. Ou alors pour les contrarier. En un mot ils ont leur libre-arbitre, leur personnalité. 
Alors bien sûr on va me dire : profites-en, ça ne va pas durer. Certes, c'est bien possible. Mais avec un peu de chance, si son comportement consiste à se démarquer de nous en empruntant les voies inverses de nos impénétrables tendances, si on continue d'être bien bordéliques, elle devrait rester très ordonnée. 
Et si plus tard elle se fait jeter par son mec (ou sa nana) parce qu'elle est insupportablement méticuleuse (en un mot : chiante), on lui redonnera asile à la maison, à notre fille adorée. Qu'elle ne s'inquiète pas : ici, il y aura toujours des choses à ranger.

(1) Pour les primates du premier degré : je déconne. Je n'ai aucune tolérance
(2) Pour les primates du premier degré : je déconne. Ma fille ne porte pas de sabots, elle est en tongs toute l'année. 
(3) Pour les primates du premier degré : je déconne. Sa mère essuie la table avec son tshirt. 

Commentaires

  1. Avec mon fils, c’est pareil. Dès qu’il voit un balai ou un torchon, il ne peut pas s’empêcher de faire le ménage. Ce serait chouette qu’il garde ces habitudes en grandissant. :)
    Au revoir

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

"Mon nez il couille", ou le syndrome du Professeur Tournesol

J-24 : Quelques pages web sur les quinquas qui (re)deviennent papas

J-136. Vive le malaise vagal !