Ces moments magiques qu'il ne faudrait pas oublier



Ma Choupie, presque 6 mois, est dans une période explosive niveau sourires, rires en cascades, gazouillis, caresses sur la joue avec les ongles plantés jusqu'au derme, manipulations d'objets plus ou moins habiles, "coucou t'es où ?"...
Je sais à quel point ces moments magiques s'oublient. Je n'ai plus guère de souvenirs de mes grands enfants quand ils en étaient à cette période. Certes, je pourrais m'interroger sur un possible début d'Alzheimer, vu mon âge avancé. Mais non. C'est juste qu'on sédimente les souvenirs des bons (et mauvais) moments passés avec les enfants, et que les plus anciens de ces souvenirs sont légèrement écrasés par ceux de l'anniversaire de leurs 18 ans, de leur premier chagrin d'amour ou de leur méchante crise d'adolescence.
Alors que faire ? Ecrire ? Aucun mot ne peut vraiment retranscrire la joie que procure le rire d'un bébé. Filmer ? Mais le temps de films n'est consacré qu'à filmer sans trop bouger, alors qu'on a envie de participer...
Alors il faut profiter de l'instant. Et se dire que d'autres instants arriveront. Jusqu'à ce qu'ils deviennent rares ou moins magiques. Car les bébés grandissent, et c'est tant mieux. Et c'est dommage. Mais c'est tant mieux. Mais dommage. En fait c'est tant mieux...
Ou alors il faut garder en soi au chaud les traces merveilleuses que ces moments impriment. Si ce n'est le souvenir précis du rire sans retenue, conserver au moins l'émotion qu'il suscite, la joie intérieure qu'il procure, le sentiment de pur bonheur qu'il transmet, les petites gouttes de larmes qu'il tire au coin de l’œil.
La grandeur d'un bébé c'est sans doute ça : sa capacité à nous remplir de ressentis nouveaux - ou plus intenses - et qu'on n'oubliera pas, ceux-là.

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