Les pensées de Papa Quinqua : Que faire face à la crise d'ado d'une minus de marmot ?

Quinze mois : maintenant que bébé sait très bien se déplacer à deux pattes comme un être humain presque normal (pour le reste des acquisitions "humaines", y a encore du boulot, mais elle a le temps, après tout pas mal d'adultes n'ont pas acquis le dixième de qu'on qualifie d'humain, regardez le nombre d'électeurs FN) donc disais-je, maintenant qu'elle déambule en bipède, bébé explore ses limites. Et, nous disent les pédopsys, c'est pour ça que bébé aurait besoin d'un peu de discipline, car il teste ses nouvelles libertés en repoussant les frontières physiques mais aussi sociales, en mode "indépendance", donc se confronte aux interdits que papa et maman lui opposent.

En quelques sortes, il fait sa première crise d'adolescence.

Et je confirme. La petite Tchoupie est particulièrement pénible ces derniers temps : je veux ceci, je veux cela, je défie papa et maman en les regardant tout en touchant ce qu'il ne faut pas toucher (la poubelle, la télécommande, le fil électrique, le portable, enfin tous ces objets certes petits-bourgeois mais qui nous appartiennent et pas à elle, bon sang !).

Alors moi je veux bien que tout cela soit normal, mais je ne me suis pas épuisé à survivre à la crise d'ado de mon grand fils (la vraie celle-ci, celle qui fait du mal, celle qui angoisse, celle qui rend fou, celle qui fait perdre des cheveux et prendre des rides) pour retomber dans celle de minus de marmot.

Certes, sa petite crise c'est de la roupie de sansonnet par rapport à ce qu'a pu produire son grand frère. Du coup j'en ricanerais presque, quand elle se met à crier et à se tordre comme un personnage de l'Exorciste. Là, Satan je le vire avec un coup de pied au cul.

Mais pour éviter qu'elle prenne trop l'habitude de contester l'autorité parentale et que ça dure trop longtemps, j'hésite sur les mesures à prendre.
L'attacher et la bâillonner ? Il paraît que c'est un traitement cruel et inhumain.
L'humilier en postant une photo de crise sur Twitter ? Je crains que ça n'ait un effet que quand elle sera ado.
Écraser la tête de son poisson rouge devant elle en représailles ? C'est pas très sport.

En fait j'ai trouvé la solution.

La plus subtile, la plus démoniaque aussi, celle qui distingue l'humanité évoluée de la situation bébéesque dans laquelle les tout-petits se complaisent.

Je vais la confier à son grand frère.

Gnahahahaha ! (rire satanique non exorcisé).

Merci de votre attention.