J+12 : "Je maîtrise le ballon, je vais droit au but" (interview exclusive)




- Alors cher et heureux Papa Quinqua, à J+12, quel premier bilan tirez-vous de cette expérience fabuleuse d'une nouvelle paternité ?
- Oui merci de me donner la parole, d'autant que je suis sur mon blog alors je fais à peu près ce que je veux. Mon premier bilan est globalement positif. Je dirais que grâce au travail d'équipe avec ma Mie et mes grands gamins, le match s'annonçait dès le début assez cadré et rassurant. Cela faisait certes longtemps que j'avais raccroché les crampons, mais j'ai retrouvé rapidement les sensations sur le terrain, et je pense que cela a rassuré et motivé mes coéquipiers. Les réflexes sont vites revenus, que ce soit dans la pratique de l'encouchage (NDLR : "Nettoyer les dégâts et mettre une couche au bébé") ou du couchage (NDLR : "Mettre une couche au bébé puis le mettre au lit"), ceci dit sans mauvais jeu de mots. Pour le reste, j'essaye de faire passer la sérénité dans le stade.

- Et comment a réagit le milieu sportif familial à cette naissance ?
- Je dois dire que tout le monde est resté très "sport". Un peu d'effusion, voire beaucoup, du côté des grands-parents, qui n'ont pourtant pas trop ramené leur science avec des conseils d'un autre âge, et je leur en suis reconnaissant. Une grande solidarité et un grand bonheur côté grand frère et grande sœur, qui attendent néanmoins des échanges de ballons plus nourris avec la petite, qui ne peut pas encore jouer dans la cour des grands ! Du côté des copains "anciens", que je connais depuis que mes grands étaient petits, un regard attendri, des propositions de service pour garder le bébé pendant qu'avec ma Mie on va au restau, des tas de questions sur "comment c'est maintenant par rapport à il y a vingt ans". Et là je maîtrise à fond le ballon et je vais droit au but.

- Justement, une question me brûle les lèvres : si je puis me permettre, comment ressentez-vous votre grand âge, avec l'arrivée du bébé ?
- Vous puissez vous permettre, vous puissez. Mais si vous m'aviez écouté, j'ai déjà en partie répondu à cette question. L'avantage est dans le retour de vieux réflexes, une absence d'appréhension face à l'inconnue que peut représenter les comportements d'un bébé qui, par définition, ne peut pas parler et dire ce qui le gêne ou ce qui lui plaît - donc aucune angoisse face aux pleurs, et beaucoup plus de patience qu'avant. J'ai juste à adapter les choses d'un point de vue "physique" : je pense que je fatigue plus vite que quand j'avais 30 ans, du fait des levers pendant la nuit. Et le pire est à venir, quand je reprendrai le boulot lundi. Pour le reste, la perspective d'aider à grandir cette petite balle de golf pour en faire un gros ballon de basket me réjouit. Mais ce n'est qu'une image sportive pour être raccord avec la thématique de votre interview débile. La réalité c'est que ma fille deviendra nécessairement une princesse et qu'elle aura beaucoup de pognon pour me payer ma retraite.

Propos recueillis par moi-même.

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