Le poisson rouge est mort...


Mesdames et Messieurs, le poisson rouge est mort. Non il ne s'agit pas d'un message à transmettre aux Résistants via la BBC-toudoudou-toudoudou-Ici-Londres. Le poisson rouge est bel et bien mort. Et notre petite Tchoupie continue d'agiter ses mains pour faire "coucou", devant un aquarium maintenant vide, où n'ondule plus qu'une pauvre plante d'eau qui faisait semblant d'être une jungle pour les randonnées de Gonzie.
Car il s'appelait Gonzie. Oui, le diminutif de Gonzales, car étant petit, il y a encore cinq ans, il était speed. Donc Speedy Gonzales. Le jeu de mot pourri n'est pas de moi, mais de mes aimables grands enfants qui avaient trouvé ça rigolo, en m'offrant le petit poisson rouge le jour de mon anniversaire, de lui affubler ce sobriquet. Depuis, c'était Gonzie.
Quand la petite est née, l'une des premières choses qu'on lui avait montrées, en faisant la première fois le tour de l'appartement avec elle, c'était le poisson rouge. Elle avait peu réagi, disons-le franchement. Mais peu à peu, à mesure que ses gestes devenaient habiles (je parle de ma fille), elle lui faisait "coucou" avec la main. Plusieurs fois par jours. Et là, réflexe pavlovien en diable, elle continue d'agiter la mimine, tristement, devant une eau sans âme.
Le pire dans tout cela, c'est que l'assassin est connu. C'est ni plus ni moins que le grand-père. Un grand-père normal, qui aime sa fille et sa petite fille. Un grand-père comme on en voit dans les livres, un peu "papi-gâteau". Et justement, tellement gâteaux (mais pas encore gâteux) qu'il a voulu donner à manger au poisson rouge, un jour qu'il gardait, avec mamie, notre petite. Ne sachant pas doser, il a mis l'équivalent d'une semaine de graines sèches dans l'eau. Le poisson, ne sachant pas doser lui non plus, a tout mangé. Puis les graines sèches ont grossi, sous l'humidité. Et on quasiment éclaté le ventre de Gonzie.
Le soir il respirait encore difficilement, couché sur le côté à la surface de l'eau. Le lendemain il était le ventre en l'air, et quel ventre !
Adieu petit compagnon. Tchoupie continuera de te faire coucou. Mais au moins elle l'aura compris : la gourmandise est vraiment un vilain défaut.

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