J-40 : Non, c'était pas mieux avant

Avant-hier, ma mie et moi avons revu la sage-femme tous les deux. Enfin, tous les deux, plus une future maman, plus un couple de futurs parents. Objet de la mini-conférence : les soins à apporter au bébé juste après la naissance. Moi qui pensais qu'il suffisait que la maman soit là et qu'elle s'occupait de tout (comme ma maman), eh bien non, amis lecteurs masculins : même le gars doit faire quelque chose, ça fait partie des avancées sociales, comme les congés payés, la résidence secondaire ou la Box avec 250 chaînes de télé.
Je fais de l'ironie pour déconner, je le précise aux bas du front qui me liraient.

Donc nous étions cinq à cette réunion d'info. J'étais le vieux du groupe, mais il faut assumer. L'autre futur papa avait l'air bien jeune, c'est là que je me dis que j'ai pris quelques années quand même. En tout cas il était bien poli ce petit jeune, il approuvait toutes mes questions, et riait même à mes quelques conneries que j'aime débiter de temps en temps pour décontracter l'atmosphère. C'est bien.

La sage-femme me l'a redit, quand j'ai précisé que mes "petits derniers" avaient 17 et 20 ans : les choses ont bien changé depuis. Ma bonne dame.
Mais sans rire, c'est vrai. J'ai déjà évoqué dans mes derniers posts quelques changements. J'ai noté lors de cette réunion : 
- la position dorsale conseillée pour coucher bébé : là, pour mes deux enfants, c'était déjà indiqué, mais depuis peu. Problème : ça aplatit le crâne derrière. Mais ma fille sera tellement intelligente que son cerveau proéminent devrait éviter ce désagrément esthétique.
- le bébé n'est pas capricieux dans les premiers mois : je remercie la sage-femme d'avoir rappelé que le bébé ne peut pas "jouer" exprès sur les sentiments ou les nerfs de l'adulte avant 3 ou 4 mois au moins. S'il pleure, c'est qu'il a un besoin à satisfaire. Point barre. Qu'est-ce que j'en avais chié (je pèse mes mots) de ces grognasses qui me disaient, il y a vingt ans, qu'il fallait laisser pleurer ma fille, que sinon ça allait devenir une capricieuse. Alors qu'elle avait chaud, ou faim, ou sommeil ! Je ne les écoutais déjà pas à l'époque. Et pourtant, il n'y avait pas internet pour prendre d'autres conseils que ceux proférés par les "mères expérimentées" (ou par Laurence Pernoud, mais elle je ne lui en veux pas, elle ne devait sûrement pas dire ça).
- les biberons multiples et variés : confirmation, c'est de l'arnaque commerciale. Les soi-disant bibs qui évitent les mauvaises digestion ou les cauchemars ou pourquoi pas le vote FN, c'est juste plus cher, voilà c'est tout. 
- pour laver bébé, pas de lingettes, c'est plein de trucs qui pourraient lui faire mal à la peau. Là j'avoue, j'en ai utilisé pour mes gamins il y a longtemps. Mais à ma décharge, les lingettes en étaient au début de leur succès, essentiellement pour nettoyer la table sale ou les toilettes, alors pourquoi pas une petite paire de fesses, non ? Eh bien non.
- pas la peine de stériliser les biberons après chaque repas : il paraît que la trop grande propreté empêchait la constitution de défenses au niveau digestif. Soit. 
- plus d'éosine pour nettoyer le bout de cordon ombilical. Trop rouge, donc ça cache d'éventuels problèmes. Encore soit.
- Evitons les "mouche-bébés", il y a des méthodes plus efficaces, en balançant du sérum physiologique dans les narines. Tant mieux, je chopais systématiquement la crève à aspirer le jus pourri de mes petits.

Veuillez vous moucher, enfin quoi !

- Un test sanguin pour repérer les maladies graves (notamment mucoviscidose) : il n'y en avait pas.

Bon je passe il y avait plein d'autres trucs. En deux mots, en vingt ans, je pense que les progrès sont vraiment positifs. Ceux qui prétendent que "Avant, c'était mieux" devraient vraiment faire le point. Non, avant c'était moins bien. Que ce soit pour le suivi de l'enfant et de la mère, la place du père, les progrès sanitaires, etc., tout s'est amélioré. Il n'y a qu'une chose qui s'est dégradée : cette propension qu'ont les marchands à vouloir nous vendre tout et n'importe quoi au prix fort. Pour le plus grand bien du roi bébé, bien évidemment. 

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